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Devenir hébergeur solidaire

Illustration réseau hébergeur solidaire

Lancement du réseau des Hébergeurs solidaires

L’équipe du Centre Bernanos a développé et accompagne un réseau d’hébergeurs solidaires dont l’objectif est de faire partager un quotidien familial et amical aux jeunes du Centre Bernanos. 

L’accueil peut être organisé de différentes manières, en fonction des possibilités des hébergeurs et des besoins des jeunes réfugiés. Des hébergeurs peuvent par exemple se proposer:

  • pour un accueil en périodes de week-ends ou de vacances scolaires
  • pour un accueil en semaine 
  • pour un accueil en alternance une semaine sur deux, un mois sur deux ou toute autre forme à discuter, jusqu’à de l’accueil « temps plein »
Toutes les offres peuvent être étudiées pourvu qu’elles soient bienveillantes et respectueuses des valeurs d’humanisme portées par l’ensemble de l’équipe du Centre Bernanos
Illustration représentant les réfugiés de Bernanos

Témoignagnes

Témoignage de Christian, originaire du Cameroun

« Je suis parti à 14 ans avec mon grand frère. On est passé par le Nigéria et le Niger. Là, il y a eu l’intervention d’hommes armés et j’ai été séparé de mon frère. J’ai continué vers l’Algérie, le Maroc, l’Espagne puis la France. J’ai dormi dans la rue pendant plusieurs mois. Je suis allé me faire un passeport à l’ambassade de Paris, je suis allé voir plusieurs fois le département. Un jour, je leur ai dit que je ne bougerai pas tant qu’ils ne me donneraient pas un endroit où dormir, car ce froid, je n’en pouvais plus. Ils ont appelé la police. Mais moi je ne suis pas un brigand. J’ai fini par partir. Un monsieur m’a hébergé pendant un temps, puis je suis venu ici. Ce qui me tracasse le plus, c’est de n’avoir aucune nouvelle de mon frère et de me sentir perdu. Avec tout ce chemin, j’ai compris que peu importe si on a les bons papiers ou pas, quand on va dans un autre pays, on est juste un étranger. »

Témoignage d'un couple d'hébergeurs solidaires

« J’ai fait des maraudes a vélos à Strasbourg pendant 2 ans au sein des velos du cœur. Après avoir déménagé dans un village à 25 km de Strasbourg, continuer les maraudes est devenu un peu plus compliqué. Je cherchais à m’engager mais de manière différente. On avait une chambre d’amis de libre et je savais que le nombre de personnes vivant à la rue était très important. J’ai commencé à parler autour de moi de notre volonté d’accueillir une personne en difficulté. Quelques temps plus tard, on m’a transféré un mail provenant du Centre Bernanos. Ils étaient à la recherche d’hébergeurs solidaires pour un jeune ivoirien, qui venait d’arriver à Strasbourg. Tout s’est passé très vite, j’ai répondu qu’on pouvait envisager d’héberger le jeune, et deux appels plus tard l’éducateur est venu chez nous avec le jeune. Le week end d’après il était chez nous. 

Cela fait maintenant 9 mois que nous hébergeons le jeune les week ends et les vacances scolaires et nous sommes tous ravis de cette cohabitation. Pas un seul instant nous avons regretté notre choix, bien au contraire. Cela prend un peu de temps pour s’apprivoiser et pour nous découvrir mutuellement mais aujourd’hui on peut dire que nous avons réussi à établir une relation de confiance, et nous sommes autant attachés à lui que lui à nous. Nous partageons beaucoup de choses, des rires, des repas, des activités, des discussions. C’est une expérience humaine très enrichissante. Nous ne pouvons qu’encourager les personnes qui ont la volonté de devenir hébergeurs solidaires à franchir le cap et à ne pas trop réfléchir. Il y’a beaucoup plus à y gagner qu’à y perdre 🙂 »

Les questions les plus courantes des hébergeurs

Accueillir chez soi une personne étrangère à sa famille et à son environnement n’est pas facile et habituel, mais c’est toujours une expérience qui apporte beaucoup à chacun. Avant, pendant et même après une période d’accueil, l’équipe du Centre Bernanos est présente pour répondre à vos questions à tout moment. 

Est ce légal?

Oui, les jeunes réfugiés de Bernanos ont des procédures de régularisation de leur situation en cours et « une personne dans l’attente d’une réponse pour l’obtention de son titre de séjour est en situation régulière. Il est en possession d’un récépissé lui permettant de circuler librement sur le territoire en attendant l’instruction de son dossier ». Leur présence en France est donc légale et ne pose pas de risque juridique. Source

 

De quoi les jeunes ont-ils besoin?

Les jeunes accuelli(e)s ont avant tout besoin d’un lit et d’être nourris. Il faut souvent une à deux semaines d’adaptation pour commencer à être à l’aise dans la relation avec leurs hôtes. 

Comment sont-ils accompagnés dans leurs démarches?

Les jeunes que l’équipe du Centre Bernanos accompagne continuent à bénéficier des soutiens mis en place avant leur hébergement chez des tiers solidaires. Qu’il s’agisse:

  • de leur santé (ouverture de droits administratifs, suivis médicaux voire psychologiques),
  • de leur scolarité ou de leur formation professionnelle quand elles sont possibles,
  • de leurs droits en justice et au séjour sur le territoire national (avocats, démarches relatives à des papiers d’identité, etc.)

Quels sont les frais à prévoir?

Grâce à la solidarité qui s’est engagé autour de l’action du Centre Bernanos, et à divers dons et subventions, l’association pourvoit habituellement aux besoins alimentaires, vestimentaires, scolaires, judiciaires, de transport et de communication des jeunes accueillis. Lorsque les hébergeurs n’ont pas les moyens financiers de prendre ces frais en charge, le Centre Bernanos continue son soutien. Il peut régler des frais de scolarité (achats, cantines, internats), des frais de procédures, renouveler des cartes badgeo, acheter des vélos d’occasion, etc. Une participation aux charges alimentaires peut aussi être envisagée.

Comment ça se passe en cas d'absence? De mésentente?

Le Centre Bernanos reste évidemment toujours accessible pour ré-accueillir les jeunes en cas de difficulté passagère ou permanente.

Illustration famille