Devenir hébergeur.se solidaire
Le réseau d'hébergeur.se.s solidaires
Témoignages
Un jour, je leur ai dit que je ne bougerai pas tant qu’ils ne me donneraient pas un endroit où dormir, car ce froid, je n’en pouvais plus. Ils ont appelé la police. Mais moi je ne suis pas un brigand. J’ai fini par partir. Un monsieur m’a hébergé pendant un temps, puis je suis venu ici. Ce qui me tracasse le plus, c’est de n’avoir aucune nouvelle de mon frère et de me sentir perdu. Avec tout ce chemin, j’ai compris que peu importe si on a les bons papiers ou pas, quand on va dans un autre pays, on est juste un étranger. »
Cela fait maintenant 9 mois que nous hébergeons le jeune les week ends et les vacances scolaires et nous sommes tous ravis de cette cohabitation. Pas un seul instant nous avons regretté notre choix, bien au contraire. Cela prend un peu de temps pour s’apprivoiser et pour nous découvrir mutuellement mais aujourd’hui on peut dire que nous avons réussi à établir une relation de confiance, et nous sommes autant attachés à lui que lui à nous. Nous partageons beaucoup de choses, des rires, des repas, des activités, des discussions. C’est une expérience humaine très enrichissante. Nous ne pouvons qu’encourager les personnes qui ont la volonté de devenir hébergeurs solidaires à franchir le cap et à ne pas trop réfléchir. Il y’a beaucoup plus à y gagner qu’à y perdre 🙂 »
Les questions les plus courantes des hébergeur.se.s
Accueillir chez soi une personne étrangère à sa famille et à son environnement n’est pas facile et habituel, mais c’est toujours une expérience qui apporte beaucoup à chacun. Avant, pendant et même après une période d’accueil, l’équipe du Centre Bernanos est présente pour répondre à vos questions à tout moment.
Est ce légal?
Oui, les jeunes réfugiés de Bernanos ont des procédures de régularisation de leur situation en cours et une personne dans l’attente d’une réponse pour l’obtention de son titre de séjour est en situation régulière. Elle est en possession d’un récépissé lui permettant de circuler librement sur le territoire en attendant l’instruction de son dossier. Leur présence en France est donc légale et ne pose pas de risque juridique.
De quoi les jeunes ont-ils besoin?
Les jeunes accuelli(e)s ont avant tout besoin d’un lit et d’être nourris. Il faut souvent une à deux semaines d’adaptation pour commencer à être à l’aise dans la relation avec leurs hôtes.
Comment sont-ils accompagnés
dans leurs démarches?
Les jeunes que l’équipe du Centre Bernanos accompagne continuent à bénéficier des soutiens mis en place avant leur hébergement chez des tiers solidaires. Qu’il s’agisse: de leur santé, du suivi administratif, de leur scolarité, de leur formation professionnelle.
Quels sont les frais à prévoir?
Grâce à la solidarité qui s’est développée autour de l’action du Centre Bernanos, et à divers dons et subventions, l’association pourvoit aux besoins alimentaires, vestimentaires, scolaires, de transport et de communication des jeunes accueillis. Le Centre Bernanos continue son soutien quand un jeune est hébergé chez un tiers.
Comment ça se passe en cas d’absence? De mésentente?
Le Centre Bernanos reste évidemment toujours accessible pour ré-accueillir les jeunes en cas de difficulté passagère ou permanente.